A2TI, Un levier de la transition énergétique en milieu urbain

Réseaux de chaleur. Une mutualisation économique
Si le coût d’installation et d’équipement demeure assez élevé, les économies réalisées en matière de chauffage et de production d’eau chaude sont les atouts des réseaux de chaleur, notamment dans les milieux où la densification urbaine est importante. La mutualisation des sources d’énergies primaires devient alors un véritable levier de la transition énergétique. Spécialiste du génie climatique, installateur de réseaux de chaleur pour les énergéticiens et acteurs de la transition énergétique, A2TI, intervient sur toute la chaine de valeur technique afin de mailler le territoire.
Entretien avec Guillaume Naessens,
gérant fondateur
Les réseaux de chaleur permettent de mutualiser les sources d’énergies primaires et de profiter de l’efficience de cette production afin de chauffer ou de produire de l’eau chaude sur un territoire
Quel est l’intérêt d’un réseau de chaleur au sein d’une collectivité ?
Dès lors qu’un quartier, un territoire, une collectivité connaît une certaine densité d’habitations et d’activités, il devient intéressant d’imaginer connecter les bâtiments à un réseau de chaleur. Il s’agit de concevoir comme la création d’une petite ville : zone industrielle, commerciale et résidentielle. Il est ainsi possible de connecter sur le même réseau de chaleur logements collectifs bâtiments communaux, piscines… Le réseau de chaleur permet alors de mutualiser la source d’énergie primaire, provenant de biomasse ou de cogénération par exemple, et de distribuer sur l’ensemble du réseau. L’inertie du réseau permet de maximiser l’efficience énergétique et d’optimiser la puissance nécessaire par rapport à l’installation d’une chaufferie individuelle et fait bénéficier à tous des atouts de la mutualisation.
Comment fonctionne-t-il ?
Dimensionné en fonction des besoins actuels et probables, le réseau de chaleur nécessite l’installation d’une chaufferie centrale, une unité de production alimentée par de la biomasse, du gaz, une PAC ou une cogénération. La biomasse provient en général de bois déchiqueté ou de plaquettes forestières. Cette installation requiert de l’espace au plus près des bâtiments raccordés afin d’éviter les trop longues tranchées même si les réseaux enterrés sont particulièrement efficace et génère peu de déperditions. Distribuée par le sol pour alimenter divers bâtiments, cette solution mutualisée permet de maîtriser les sources de production. La puissance créée est ainsi suffisante pour desservir cet ensemble, évitant qu’individuellement chacun installe sa propre chaudière. Cela permet de réduire le nombre d’équipements, de sécuriser l’installation et la maintenance.
La hausse des tarifs de l’énergie favorise-t-elle ce genre d’installation ?
En effet, les réseaux de chaleur font travailler ensemble des énergies et permettent donc de diversifier les sources d’approvisionnement et donc une plus grande flexibilité. Cette diversification des sources d’énergies permet également d’avoir un pilotage plus fin et ainsi sécuriser les sources d’énergie. Le réseau de chaleur est donc une réponse environnementale, technique et financière aux incertitudes actuelles.
Y a-t-il encore des freins au déploiement des réseaux de chaleur ?
Rarement ces réseaux de chaleur ne sont conçus à l’origine. Ils se développent le plus souvent avec l’essor de l’urbanisation et de l’augmentation des besoins en énergie. Les installations, pour être intéressantes efficaces, doivent être au plus près des besoins. Il faut également convaincre les municipalités alors même qu’il est indispensable de réaliser des tranchées dans leurs voiries… Pour autant, les réseaux enterrés sont robustes et peuvent tenir plusieurs décennies. Aujourd’hui, si la sensibilisation à cette technologie s’avère encore importante, nous sommes soutenus par une volonté politique de voir se déployer des réseaux de chaleur à l’échelle nationale.
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