wessling, l’analyse fine du gaz et du digestat : une nécessité environnementale
Biogaz. Des process de contrôle qualité efficaces et rapides
Si la filière française du biogaz est déjà bien développée, elle n’a pas encore atteint la maturité réglementaire de sa voisine allemande. Pour autant, elle s’avère davantage vertueuse, utilisant les déchets de l’industrie agroalimentaire et de l’agriculture à des fins de méthanisation plutôt que la culture du maïs. Le contrôle de la qualité du gaz et du digestat est une nécessité réglementaire indispensable afin de garantir la sécurité environnementale des sites. Wessling groupe familial d’origine Allemande, accompagne les bureaux d’études partenaires des exploitants dans la mesure et l’analyse de l’eau, l’air, le sol et les déchets.
L’analyse du gaz et du digestat assure l’innocuité de l’impact environnemental de l’installation
Entretien avec Robin T’Jampens,
responsable unité de valorisation des déchets
Comment accompagne-t-on en amont les installations de méthanisation ?
WESSLING a développé, historiquement en Allemagne, les premières méthodes d’analyse d’unités de méthanisation. Depuis dix ans, nous les réalisons également en France, notamment en accompagnant les bureaux d’études partenaires des exploitants dans le dimensionnement du potentiel méthanogène de leurs sites. Il s’agit alors, à partir d’une masse de biodéchets, de déterminer le nombre de litres de gaz espérés. Cela permet de définir la rentabilité du projet en fonction du niveau d’effluent à disposition.
La mission d’analyse réglementaire intervient davantage en aval des installations. Comment y répondre ?
Les installations de méthanisation doivent répondre à de nombreuses normes réglementaires qui garantissent leur qualité et leur impact environnemental. Le contrôle de la qualité se fait ainsi sur l’ensemble du site, pour vérifier que l’installation se porte bien. D’une part, nous analysons le gaz, qu’il s’agisse de cogénération, d’injection ou de liquéfaction. D’autre part, nous analysons le digestat avant retour au sol.
Sur quoi portent les innovations en matière d’analyse de la qualité des installations de méthanisation ?
Nous développons des systèmes de prélèvements innovants qui permettent aux exploitants de gagner du temps. En effet, nous envoyons un kit de prélèvement sur site et l’exploitant est ainsi capable de le réaliser lui-même. Il s’agit d’un cylindre métallique qui se visse sur la canalisation. Une vanne s’ouvre et remplit le support de prélèvement. Ensuite, celui-ci est confié à un transporteur qui l’amène dans l’un de nos laboratoires, à Lille, Paris ou Lyon, où se trouve notre siège social. L’un de nos 130 techniciens se lance alors dans l’analyse. Cette procédure permet de gagner au moins trois semaines sur le processus, car elle évite de prévoir l’intervention ainsi que le déplacement d’un technicien et de son matériel sur site. Nous accompagnons également les bureaux d’études dans l’élaboration d’essais sur-mesure et l’optimisation des intrants pour l’exploitant. Par exemple, lorsqu’une unité de méthanisation qui se nourrit de céréales et de lisier est située près d’un industriel agroalimentaire, nous analysons la boue produite par ce dernier pour savoir si elle ne va pas pénaliser le gaz ou le digestat afin de définir si ensemble, ils peuvent trouver un partenariat.
Qu’est-ce qui est analysé ?
Nous analysons les contaminants, les polluants, les molécules dangereuses pour la santé qui pourraient se retrouver dans le gaz. Nous détectons les halogènes, chlore et fluor qui risqueraient d’abîmer l’installation. Nous analysons la richesse du gaz. Ces analyses permettent également de caractériser le gaz. Si les résultats ne sont pas satisfaisants, l’exploitant peut alors prendre les dispositions nécessaires : nettoyer les filtres ou mener diverses actions correctivess. Le contrôle doit se faire alors après ces actions pour vérifier si les seuils sont atteints, et si la réglementation est respectée.
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