Un contrôle d’accès qui allie sécurité et confort d’utilisation

Jean-Philippe VUYLSTEKE,
Président, SIMONS VOSS
TECHNOLOGIES
La complexité de la gestion des accès dans les hôpitaux et autres établissements de santé réside dans plusieurs paramètres : une grande quantité de serrures et de mouvements à gérer, des profils d’usagers variés, des zones sensibles à protéger, etc. À cela s’ajoutent des enjeux de fiabilité et de souplesse d’exploitation, tout en se prémunissant contre d’éventuelles cyberattaques. Zoom sur ce point clé avec Jean-Philippe Vuylsteke, Président de SIMONS VOSS Technologies.
Des cylindres numériques dont les batteries permettent jusqu’à 150 000 utilisations.
Au sein d’un établissement de santé, comment peut-on gérer des accès différenciés selon les personnes, tout en garantissant la traçabilité des passages ?
Il est possible de répondre à cette complexité « multicouche », en créant des groupes d’utilisateurs disposant d’autorisations spécifiques, selon qu’il s’agisse du personnel de l’établissement, des patients ou des résidents, des visiteurs ou encore des prestataires extérieurs. Dans les sites accueillant un grand nombre d’usagers, il est essentiel de pouvoir attribuer, modifier ou révoquer les droits d’accès simplement. Cette évolutivité est un atout majeur de nos solutions, qui permettent de sécuriser tout type d’accès : portes, barrières, armoires, etc. En ce qui concerne la traçabilité, nos serrures numériques conservent en mémoire les 3 000 derniers évènements, ce qui est amplement suffisant pour effectuer des vérifications en cas d’incident.
À ce sujet, comment un système de contrôle d’accès permet-il de sécuriser des zones critiques ?
Les établissements de santé comprennent de nombreux secteurs qui nécessitent un filtrage rigoureux des accès : pharmacies, laboratoires, blocs opératoires, unités de vie protégée, locaux techniques, etc. Cette gestion renforcée repose sur l’usage de badges ou d’autres supports d’identification, éventuellement associés à des codes PIN. Nous proposons également une fonctionnalité DoorMonitoring qui permet de visualiser en temps réel l’état de certaines portes via une interface logicielle. Si une porte reste ouverte trop longtemps, une alerte peut être envoyée au service de sécurité. Comme d’autres fonctions de nos systèmes, ce dispositif repose sur des transmissions radio ultra-sécurisées, sans interférence avec les équipements médicaux. Dans les unités accueillant des personnes souffrant de troubles cognitifs, leurs accès peuvent être gérés, grâce à une puce RFID, leur évitant l’usage d’un badge ou d’un bracelet.
Est-il possible d’attribuer et de modifier les autorisations d’accès en temps réel ?
Oui. Dans une configuration en full réseau, si des identifiants sont perdus, ils peuvent être désactivés en quelques secondes. Il en va de même pour les accès des personnes ayant définitivement quitté l’établissement.
La continuité de l’accès sécurisé est-elle garantie en cas de panne électrique ?
Nos cylindres numériques sont sans fil et autonomes. Leur batterie permet jusqu’à 150 000 utilisations. En configuration full réseau, le niveau de charge des piles est suivi pour anticiper les remplacements.
Comment se déroule un projet pour un établissement souhaitant adopter vos solutions ?
La première étape consiste à réaliser un diagnostic du site pour identifier les zones à sécuriser, les méthodes d’authentification envisageables – il est, par exemple, possible d’embarquer cette fonctionnalité sur la carte de professionnel de santé –, le souhait ou non d’une gestion en temps réel et à distance, etc. Il est aussi possible d’équiper un premier secteur, avant un déploiement élargi. Et les possibilités sont vastes : nos systèmes gèrent jusqu’à 64 000 personnes et autant de portes, en toute sécurité. Pour les sites les plus sensibles, certaines de nos gammes intègrent un Secure Element assurant un chiffrement de bout en bout des donn.es et nos cartes RFID sont en version EV3. Tout cela garantit un haut niveau de sécurité, aussi bien sur le terrain qu’en ligne.