Agrotel Intrants, biogaz et digestats : des stockages à soigne

La revue des énergies renouvelables et des solutions alternatives.

Des membranes performantes pour éviter les problèmes d’exploitation

Qu’il s’agisse de recouvrir les intrants, de stocker le biogaz ou les digestats, les membranes déployées sur une unité de méthanisation jouent un rôle  central pour éviter divers risques d’exploitation.

Les intrants valorisés peuvent être de diverses origines (déjections animales, déchets végétaux, sous-produits de l’industrie agroalimentaire…). Partant, ils sont plus ou moins solides. Avant d’être intégrés dans le processus de méthanisation, ils peuvent présenter plusieurs risques. Par exemple, dans le cas de déchets agroalimentaires ou d’intrants liquides, des émanations d’odeurs seront à prévenir. Une couverture de la fosse d’alimentation, avec extraction et traitement de l’air vicié, permettra d’éviter de telles nuisances. A noter que dans le cas d’intrants pâteux (huiles ou graisses), une préfosse fermée – et chauffée – évitera tout phénomène de figement.

Comme le souligne l’Institut National de Recherche et de Sécurité, les intrants – ainsi que les digestats – présentent un risque biologique, en lien avec les bactéries, virus, parasites ou champignons microscopiques qu’ils contiennent. Ces micro-organismes pathogènes peuvent agir par contact ou inhalation, lors de du transfert ou du stockage. Là encore, une couverture par membrane permet de limiter les risques.

De leur côté, les digesteurs, postdigesteurs et gazomètres contiennent un biogaz inflammable et présentent donc des risques chimique et explosif. Parmi les précautions à prendre, il convient notamment d’utiliser des membranes internes qui soient résistantes aux composés chimiques très corrosifs, présents dans le biogaz.

Paroles de pro : « Adapter les équipements aux conditions d’implantation »

« Les digesteurs ou les gazomètres présentent des volumes qui offrent une grande prise au vent. Il peut donc y avoir des problèmes d’arrachage. Pour autant, ceux-ci restent rarissimes, grâce à des systèmes d’ancrage réalisés sur mesure. L’important est de mettre en œuvre des équipements adaptés aux conditions d’implantation. Par exemple, dans une zone montagneuse, il est nécessaire de mettre en place des structures renforcées pour résister aux charges neigeuses. »

Source : Agrotel