Formation filière Biogaz

La revue des énergies renouvelables et des solutions alternatives.

De nouvelles formations initiales et continues sur l’ensemble des métiers

A travers la montée en compétences, la filière anticipe l’afflux de nouveaux projets

Grégory Lannou, Directeur de Biogaz Vallée

 

La méthanisation française se porte plutôt bien : alors qu’il y a aujourd’hui près de 700 unités en service toute valorisation confondue dans le pays, il y a tout autant de projets en injection inscrits au registre de capacité. Un afflux qui n’est pas sans poser de questions sur le plan de la formation.

 

« Il est capital pour la filière de continuer à se structurer, à travers la montée en compétences de l’ensemble de la chaîne de valeur, depuis les apporteurs de solutions, jusqu’à l’exploitation, en passant par la maintenance, indique Grégory Lannou, Directeur de Biogaz Vallée. Par exemple, à la rentrée prochaine, un certificat de spécialisation « Responsable d’unité de méthanisation » sera proposé dans plusieurs lycées agricoles. Il y a aussi des formations continues, comme celle que nous proposons avec l’Ineris autour de la prévention des risques. A noter que le Salon Expobiogaz, les 12 et 13 juin à Lille, accueillera un Forum des Talents, dédié à la formation et à l’emploi. Ce sera une première. »

Avec la formation des personnels, la filière se dote de moyens pour anticiper la montée en charge attendue des projets, même si l’avenir de la méthanisation est, pour l’heure, suspendu aux orientations de la Programmation pluriannuelle de l’Energie (PPE) 2019-2023. « L’année 2019 est marquée par un afflux de projets en liste d’attente, indique Grégory Lannou. Cela s’explique par les incertitudes concernant les conditions d’achat, amenées à évoluer en lien avec la PPE. Les arbitrages sont attendus pour cet été. Comme c’est parfois le cas lorsqu’un marché doit composer avec des incertitudes, nous connaissons cette situation paradoxale où les projets se multiplient, alors que les entreprises temporisent les recrutements. »

 

En termes de croissance, l’enjeu est de concrétiser de nouveaux projets, tout en permettant aux pouvoirs publics de les accompagner, à travers les tarifs régulés. « La création annuelle de 150 unités en injection, contre 32 en 2018, constituerait un rythme raisonnable, expose Grégory Lannou. A titre de comparaison, 150 sites étaient inaugurés en Italie, l’an passé. Au Royaume-Uni, c’était 450, en 2015, et l’Allemagne atteignait un rythme de 1 000 unités en 2011. Il n’y a donc aucune raison de brider la croissance du biogaz, en France. »

www.biogazvallee.com