Livraison et stockage : préserver la qualité du granulé

La revue des énergies renouvelables et des solutions alternatives.

Livraison et stockage : préserver la qualité du granulé

 

Une distribution certifiée pour des performances garanties

 

Au-delà de son coût maîtrisé, le granulé séduit par sa simplicité d’utilisation. Mais pour une exploitation optimale, livraison et stockage sont à soigner. En effet, il ne suffit pas de s’approvisionner en granulés certifiés, encore faut-il que leurs caractéristiques soient conservées, une fois le seuil de l’usine franchi.

 

Préserver la qualité d’un granulé consiste notamment à limiter la formation de fines, au cours de la distribution. « Dans le cadre de gros stocks (>20 tonnes), il faut privilégier une livraison par benne ou fond mouvant automatique (FMA), le risque d’abîmer les granulés sera moindre, évoque Éric Vial, Délégué général de Propellet. Dans les autres cas (la majorité), le camion souffleur s’impose à condition de ne pas dépasser les 20 m de tuyau et d’être vigilant sur la forme et le nombre de coudes. Dans tous les cas, il convient de nettoyer régulièrement le silo pour éliminer les poussières pouvant s’accumuler au fond. Les installations de stockage et le soufflage doivent être assurés par des professionnels qualifiés et idéalement certifiés. »

 

L’importance du silo

 

Les conditions de stockage doivent aussi être à la hauteur. « Il n’existe pas de certification pour les silos, explique Éric Vial. Mais il y a de nombreuses recommandations à respecter, en particulier pour assurer la sécurité des personnes. Par exemple, dans les gros stocks (>20 tonnes), il y a des risques  de présence de gaz dangereux : CO, CO2 ou COV. L’accessibilité des personnes et des véhicules de livraison au silo est aussi un enjeu à intégrer. » Pour éviter tout problème, il faut s’en remettre à des guides complets, comme ceux d’ENplus et de Fibois Ardèche Drôme accessibles respectivement sur www.enplus-pellets.fr et www.fibois.com.

 

Sur certaines installations, des solutions de stockage préexistantes ont pu être réutilisées. « En cas de reconversion de silo, l’accès par benne ou FMA n’est pas toujours possible, souligne Yves Romanet, spécialiste des systèmes de soufflage pour la biomasse. Le camion-souffleur s’avère alors utile. Je pense, par exemple, à cette chaufferie, dont les plaquettes sont stockées dans un silo de 25 m de hauteur. Celui-ci assurait précédemment le stockage de farines animales. Sans soufflage, il n’aurait pas été envisageable de le réutiliser. »