Transports urbains et GNV

La revue des énergies renouvelables et des solutions alternatives.

Transports urbains et GNV : la preuve par la fiabilité

Bordeaux Métropole : 280 bus gaz sur un parc de 400

Cela fait déjà une vingtaine d’années que des agglomérations françaises se sont penchées sur le bus gaz pour assurer des missions de transport urbain. À l’échelle nationale, cette motorisation peu émissive concerne aujourd’hui près de 10 % du parc roulant. Pour certains réseaux, le taux est bien plus élevé, comme celui de Bordeaux Métropole.

« Nous avons initié la démarche en 1999, se remémore Jean-Marc Rouffet, Chef du service « Systèmes Équipements Patrimoine de transport » à la métropole . Les constructeurs ont joué le jeu, en développant une bonne offre. À l’heure actuelle, 280 de nos 400 bus roulent au gaz. Si aux débuts, les moteurs gaz étaient un peu plus fragiles, il n’en est plus rien aujourd’hui. Nous sommes très satisfaits de leur fiabilité. De plus, le GNV est en phase avec la loi de transition énergétique, sans compter que ces bus sont légèrement moins bruyants que ceux roulant au diesel. Les derniers que nous ayons acquis répondent à la norme Euro 6. »

Ces véhicules remplaceront les premiers bus gaz à avoir sillonné les rues de l’agglomération bordelaise. « Concernant le gaz, nos dépôts sont arrivés à saturation, précise Jean-Marc Rouffet. D’ailleurs, à l’occasion d’un renouvellement de véhicules diesel, en 2011, une étude avait été réalisée sur l’opportunité de construire un dépôt adossé à une station d’épuration qui aurait fourni du biogaz. Cette option n’a pas été retenue et le choix s’est finalement porté sur des bus hybrides. »

Du bioGNV à la RATP

La RATP exploite actuellement 4 500 véhicules. À l’horizon 2025, ce parc devrait être « 100 % écologique » avec 80 % de bus électriques et 20 % roulant au bioGNV. Issu de la méthanisation, ce gaz a fait son apparition sur le réseau francilien, l’an dernier. « Des agglomérations, comme Paris, mettent de plus en plus l’accent sur la santé publique, en se penchant sur la question des véhicules propres, souligne Philippe Fénart, Chef de projet Bus chez MAN Camions & Bus. Leurs réseaux de transport peuvent bénéficier d’une offre rôdée. En Île-de-France, dans le cadre de la dernière consultation « véhicules standard » lancée par la RATP, l’an passé, MAN a ainsi livré 104 bus GNV. Fin avril, le parc de la régie dépassait les 950 véhicules gaz. »