La végétalisation urbaine à l’heure du solaire : l’Adivet en première ligne
Pouvez- vous présenter l’association et son rôle ?
L’Adivet est l’association de la végétalisation de l’îlot bâti et des infrastructures urbaines. Elle compte actuellement plus de quatre-vingts adhérents. Créée en 2002, l’Adivet embrasse l’ensemble de la végétalisation des infrastructures, tout particulièrement en milieu urbain, notamment les toitures et façades végétales. Elle réunit l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur conernés, du donneur d’ordre – collectivités, promoteurs, bailleurs sociaux, architectes, paysagistes-concepteurs, bureaux d’étude -, à l’installateur – entreprises d’étanchéité et du paysage -, en passant par les contrôleurs techniques, les organismes de recherche et formation, les organisations professionnelles connexes et les fournisseurs de solutions ou de composants. Elle promeut la végétalisation de l’îlot bâti et des infrastructures urbaines en veillant au respect des règles de l’art mais aussi en communiquant sur les bénéfices qu’apporte la végétalisation. L’enjeu est de promouvoir un développement exemplaire de ces techniques et de fédérer les acteurs autour de principes de qualité, de fiabilité et de pérennité des réalisations.
Quelles sont les tendances du marché auprès des grands bâtiments ?
Le marché de la toiture et terrasse végétalisée, naissant au début des années 2000, a trouvé son plein essor en 2007, pour atteindre une certaine maturité en 2013. Depuis 2018, on note une progression régulière, le marché total approchant les 2 millions de m² installés par an. Les lois Climat & Résilience et APER devraient être des relais de croissance.
La toiture végétalisée peut-elle se combiner aux solutions solaires ?
Les toitures dites « biosolaires » qui accueillent, sur la végétalisation, des dispositifs solaires commencent à se développer en France. Nos voisins Allemands, Autrichiens ou Suisses sont les pionniers de ces solutions qui permettent de consolider les bénéfices des unes et des autres : lutte contre l’îlot de chaleur urbain, gestion des eaux pluviales, accueil de la biodiversité, préservation de la santé et du bien-être, protection du bâti, production d’énergie décarbonée. De plus, leur combinaison permet des co-bénéfices intéressants : l’évapotranspiration des végétaux + substrat permet un rafraîchissement des panneaux impliquant une augmentation de la productivité et leur ombrage renforce la biodiversité.
L’Adivet dispose d’un groupe de travail dédié aux toitures biosolaires et organise le 10 juin prochain une après-midi sur le sujet (https://www.adivet.net/actualites/journee-toitures-biosolaires). Elle publiera à l’été un guide sur les toitures biosolaires.
