Quel rôle l’AFPG joue-t-elle dans la mise en œuvre du plan commando géothermie ?

Cette mission est placée sous l’égide de  V. Thiébaut (Député de la 9ème circonscription du Bas-Rhin en Alsace et Président d’honneur de cette mission), et pilotée par le cabinet du ministre de l’Industrie, avec la participation des services de l’État (DGEC, DGPR), de l’ADEME, du BRGM notamment..

En guise de point d’étape, le Gouvernement a publié ce 28 juillet « sept mesures prioritaires » pour accélérer le recours à la géothermie et lever les freins au développement de la filière : 

• Lancer en 2026 un appel à manifestation d’intérêt auprès des collectivités locales en vue de caractériser la ressource géothermale profonde dans des zones méconnues en France métropolitaine
• Réduire en 2026 les délais de confidentialité de certaines données relatives à l’exploration géothermique pour diffuser la connaissance du sous-sol et dé-risquer les projets
• Alléger les procédures applicables à certains projets de géothermie de surface, en relevant le seuil de puissance maximale de la « géothermie de minime importance » sur sondes à 2 MW à l’automne 2025 et en étudiant la possibilité de simplifier les procédures applicables sur nappe
• Définir au premier trimestre 2026 les conditions dans lesquelles les installations de stockage calorifique pourront bénéficier du régime déclaratif de la « géothermie de minime importance »
• Préparer d’ici la fin de l’année 2025 un projet de décret relatif aux modalités d’application de la durée du temps de travail sur les chantiers de forage géothermique profond
• Mener des actions de sensibilisation et de communication sur l’efficacité et l’exemplarité de la géothermie auprès des collectivités et des prescripteurs
• Finaliser le développement du réseau d’animateurs régionaux spécialistes de la géothermie pour couvrir l’ensemble du territoire métropolitain en 2026
  

Ces sept premières mesures d’accélération ont vocation à être intégrées dans le plan d’action national qui fera l’objet d’un suivi semestriel dès l’automne 2025, entre l’ADEME et les acteurs de la filière dont l’AFPG.

Quels sont, selon vous, les principaux freins au développement de la géothermie de surface en France ?

Le plan d’action national mis en place par le gouvernement en 2023 a pour vocation d’apporter des solutions techniques, administratives et financière en réponse aux difficultés identifiés ces dernières années par les différents acteurs de la filière, notamment l’AFPG.

Ce plan s’articule autour de huit grands axes thématiques, chacun faisant l’objet d’un groupe de travail piloté par différents acteurs sous l’égide de l’ADEME.
Parmi les principaux freins identifiés figurent : le besoin de renforcement des capacités de forage, l’évolution du cadre réglementaire et des dispositifs de financement, une meilleure connaissance du sous-sol, la sensibilisation des porteurs de projet, ou encore une promotion accrue des solutions de géothermie.

La filière est-elle aujourd’hui en mesure de répondre aux objectifs ambitieux fixés par le plan commando ?

La mission commando a pour objectif d’identifier une série d’actions prioritaires en réponse aux besoins exprimés par les acteurs de la filière. Il ne s’accompagne pas, à ce stade, d’objectifs chiffrés.

Si certaines missions relèvent directement de la responsabilité de la filière, la majorité des actions envisagées semblent devoir être initiées et/ou portées par les services de l’État.

Les acteurs de la filière sont actuellement en attente d’une publication de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie – PPE et de l’inscription d’objectifs ambitieux qui engageraient l’État à un soutien ferme et constant.

Quelles actions sont envisagées pour mieux faire connaître la géothermie auprès du grand public et des décideurs locaux ?

Parmi les mesures présentées ce 28 juillet 2025, une série d’actions de sensibilisation directe ou indirecte aux collectivités locales a été proposée. Il s’agit de :

• • l’appel à intérêt pour mieux caractériser la ressource géothermale sur leur territoire,
  • le développement du réseau d’animation géothermie en région ou encore
  • le partage de retours d’expériences auprès de réseaux d’élus et d’acteurs de la promotion immobilière.

On peut également préciser que des solutions de tiers financement pour le particulier avec le soutien des organismes bancaires publics (type CDC ou BPI) devraient être présentées en septembre.