CITEL – Quand la foudre frappe le solaire : comment préserver la performance des installations

La foudre et les surtensions menacent la continuité de service des installations photovoltaïques. Pour y faire face, une protection adaptée – parafoudres, analyse des risques, maintenance préventive – est indispensable. Les innovations récentes, comme les déconnecteurs thermosensibles, simplifient également la gestion des parcs solaires. Entretien avec Aurore Alric, Chef de produit chez Citel.
Entre nécessités et obligations, CITEL propose des parafoudres innovants pour sécuriser les installations photovoltaïques.
En quoi la foudre et les surtensions représentent-elles un risque pour la continuité de service des installations photovoltaïques ?
On pense d’abord aux effets directs de la foudre. En France, on recense environ 500 000 éclairs par an, et 10 % des incendies d’origine électrique sont liés à un impact de foudre. Cependant, les éclairs peuvent aussi affecter indirectement les installations photovoltaïques, notamment lorsqu’ils frappent des lignes aériennes ou le sol à proximité.
Un impact peut par exemple provoquer une remontée du potentiel de terre en touchant le sol, ce qui perturbe ou endommage les équipements reliés à la terre. De plus, les éclairs génèrent un rayonnement électromagnétique intense, susceptible d’induire des tensions et des courants élevés sur les lignes ou équipements environnants. La bonne nouvelle, c’est que l’impact de ces surtensions induites peut être fortement atténué grâce à des parafoudres correctement dimensionnés et installés.
Comment adapter le niveau de protection apporté par ces dispositifs sur une installation photovoltaïque ?
Il est essentiel de rappeler qu’une installation solaire doit être protégée à plusieurs niveaux. En premier lieu, en amont et en aval des onduleurs, ceux-ci constituant un point sensible. Elle doit également concerner les systèmes de monitoring et de communication, souvent négligés alors qu’ils sont particulièrement vulnérables aux surtensions en raison de la présence de microcomposants électroniques dont les tensions de claquage sont faibles. Les équipements de stockage d’énergie, tels que les batteries, nécessitent par ailleurs des parafoudres spécifiques, capables de supporter des courants de court-circuit élevés.
Par ailleurs, il est nécessaire de réaliser une analyse de risque tenant compte de la nature du site – parc au sol, installation en toiture, poste de livraison… –, ainsi que de la présence éventuelle d’un paratonnerre, isolé ou non. Ces éléments, combinés au risque local de foudroiement, permettent de déterminer les parafoudres plus adaptés.

Quelles sont les récentes avancées concernant ces appareils ?
Nos parafoudres DPVN ont connu des innovations notables, notamment avec l’intégration de la technologie CTC : système de déconnexion thermosensible placé au cœur du dispositif. Ce mécanisme permet de surveiller simultanément l’état de toutes les varistances, avec des distances réduites favorisant une déconnexion plus rapide en cas de surcharge. Chaque varistance peut ainsi déclencher la déconnexion dès qu’une élévation de température est détectée, éliminant tout risque d’emballement thermique. Cette technologie dépasse les exigences de la norme IEC 61643-31 et simplifie la maintenance : le parafoudre est monobloc, et si une cartouche se déconnecte, l’ensemble des composants présents dans les cartouches seront en fin de vie. Leur remplacement simultané garantit alors un fonctionnement sûr et fiable du système.
Comment intégrer le suivi et la maintenance préventive des protections contre les surtensions dans la stratégie globale de gestion d’un parc photovoltaïque ?
Sur les sites équipés de paratonnerres, des inspections régulières sont obligatoires ; elles constituent une excellente occasion de vérifier l’état des parafoudres. Pour faciliter la maintenance, certains dispositifs (DACN1-25CVGS/SC) intègrent désormais un compteur de surtensions, capable de détecter et d’enregistrer le nombre de surtensions ayant affecté l’installation. Cet outil permet d’anticiper les interventions, d’éviter les défaillances imprévues et d’optimiser la performance globale du parc photovoltaïque.










