Alto Ingénierie – Géothermie superficielle : un potentiel à exploiter
En 2025, la géothermie superficielle s’impose progressivement comme une solution énergétique durable pour le bâtiment qu’il soit résidentiel, tertiaire ou pour les équipements publics appartenant aux collectivités. Exploitant la chaleur du sous-sol peu profond, cette technologie permet de couvrir les besoins en chauffage, en rafraîchissement et en eau chaude sanitaire tout en réduisant l’empreinte carbone. Le bureau d’études Alto Ingénierie en a fait sa spécialité, avec la réalisation de près de 60 projets aujourd’hui.
|  Xavier Cau, responsable du pôle thermique et fluide |
Alexandre Ta, chargé d’études thermiques et fluidesA quels enjeux répond la solution de géothermie superficielle ?
La géothermie, profonde ou superficielle, répond aux enjeux de réduction de la chaleur urbaine : elle lutte contre les îlots de chaleur et assure un confort d’été en contribuant à générer du froid sans rejet de chaud dans l’air ambiant. Si la géothermie profonde peut aller chercher des températures élevées lors de forages de 2 à 3 km de profondeur, elle répond à des besoins à l’échelle d’un quartier et d’un réseau de chaleur urbain. La géothermie superficielle s’arrête à 200 mètres de profondeur. Aussi, elle répond aux besoins plus spécifiques d’un seul bâtiment. Elle peut également se connecter à un réseau de chaleur existant, ne nécessite pas d’emprise foncière, ni d’autorisation d’exploitation.
Comment Alto Ingénierie évalue le potentiel géothermique d’un site ?
Nous intervenons sur des projets nationaux et internationaux, marchés publics et privés, en neuf et en réhabilitation. Notre métier consiste à évaluer, pour nos clients, les différentes solutions techniques permettant de chauffer les bâtiments tout en réduisant l’empreinte carbone. La géothermie fait partie de ces solutions. Dans un premier temps, nous réalisons une étude de pré-faisabilité en étudiant le potentiel du site. Nous nous appuyons sur les ressources disponibles en ligne (Ademe et BRGM) afin de réaliser un avis technique concernant le sol : cartographie, caractéristique du sol…
Quels sont les critères pris en compte dans la conception d’une installation de géothermie superficielle performante ?
La priorité est de définir le besoin du bâtiment : puissance de chauffage souhaitée, eau chaude sanitaire, climatisation… Ensuite, dans l’étude du potentiel du terrain, il faut alors réaliser un forage afin d’évaluer les possibilités d’exploitations du sol. La performance de la géothermie en dépend. Ces mesures de faisabilité sont réalisées par un partenaire hydrogéologue, Stratégie Eau, qui prévoit les essais sur site grâce à une première sonde de reconnaissance. Il s’agit de définir les risques et le potentiel du terrain grâce au concours d’un ensemble d’acteurs.
Comment se calcule alors la performance de la solution de géothermie ?
La géothermie répond aux directives de la Réglementation Environnementale 2020. Grâce à un sol à température constante et à un stockage saisonnier, le rendement de la solution de géothermie est particulièrement intéressant. Le coefficient de performance atteint ainsi 4 à 5 ! C’est-à-dire que pour produire 100 kWh de chaud, la consommation d’électricité n’excède pas 20 kWh, soit cinq fois mois ! S’ajoute à cela une analyse du coût de l’installation et de son exploitation sur une durée de 25 à 30 ans, afin de calculer le cycle de vie et l’impact environnemental de la solution. Nous axons notre développement en direction de la géothermie superficielle et répondons à des projets d’envergure. Comme l’immeuble bureaux et hôtels près du Centre culturel Pompidou en plein cœur de Paris qui comprend une vingtaine de sondes à 150 mètres de profondeur. Deux projets démarrent également leurs chantiers : la réhabilitation du campus universitaire de Fontainebleau et la construction d’un lycée à Villeparisis.
