Après les logements, les bureaux et les écoles, l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur lance une campagne de mesure dans les établissements sanitaires et médico-sociaux dans toute la France.

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Après les logements, les bureaux et les écoles, l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur lance une campagne de mesure dans les établissements sanitaires et médico-sociaux dans toute la France.

Bien respirer : la qualité de l’air est une priorité non négligeable

 

« Dans les écoles et les EHPAD, il y a beaucoup de questions concernant la qualité de l’air intérieur. »

Corinne Mandin, coordinatrice opérationnelle de l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur 

 

Asthme, allergies et même cancer du poumonsont quelques-unes des conséquences dramatiques d’une mauvaise qualité de l’air intérieur. L’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur collecte et agrège depuis 2001 des données liées à l’état de l’air des logements, des bureaux, des écoles et bientôt des établissements sanitaires et médico-sociauxdont les EHPAD. « Il s’agit de données scientifiques qui permettent aux pouvoirs publics d’édicter de nouvelles règles et aux entreprises de les mettre en place, avec l’ambition d’améliorer la qualité de l’air que l’on respire », indique Andrée Buchmann, présidente de l’OQAI.

 

22 millions de logements analysés

Après avoir mesuré la qualité de l’air d’un échantillon de 567 logements représentatifs des 22 millions de logements du parc français entre 2003 et 2005, puis de 600 salles de classes et près de 700 espaces de travail dans 130 immeubles de bureaux dans toute la France, l’Observatoire est capable d’identifier les sources de polluants. « Il y a trois familles de polluants : les substances chimiques, les agents biologiques et les polluants physiques », précise Corinne Mandin, coordinatrice opérationnelle. Composés organiques volatils , moisissures, particules fines et radon sont par exemple  analysés afin de déterminer leurs concentrations dans l’air. « Nos données descriptives collectées en parallèle des mesures prennent en compte les matériaux de revêtement du sol, des murs et des plafonds, les systèmes de ventilation, de chauffage, les fréquences de nettoyage des pièces, l’activité des occupants, s’il y a la présence d’animaux domestiques, de personnes fumeuses… », continue Corinne Mandin. A partir de ces éléments, il est possible de comprendre l’origine des polluants et de les traiter à la source.

 

10 % des logements lourdement pollués

Ainsi, 10 % des logements français présentent une concentration élevée de tous les polluants recherchés et 8 % des bureaux. « Dans les écoles, il y a de nombreux signaux d’alerte et des concentrations qui dépassent les limites préconisées par l’Organisation mondiale de la santé, l’OMS », poursuit la coordinatrice. En cause ? La proximité des routes, la présence de composants organiques semi-volatils issusdes revêtements comme les phtalates et même certains insecticides pourtant interdits. « On retrouve également du plomb, substance interdite dans les peintures depuis 1949, présent encore dans une école sur dix », commente Corinne Mandin. Il est pourtant avéré que le plomb a un impactsur le développement de l’enfant. De manière générale, l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur alerte sur le mauvais renouvellement de l’air dans ces écoles, souvent non équipées de système mécanique de ventilation et dont les fenêtres ne sont plus ouvertes à cause du froid, du bruit, des questions de sécurité ou simplement par habitude. Dans les EHPAD,les produits d’entretien et de nettoyage,pouvant avoir un impact sur la qualité de l’air intérieur, feront l’objet d’une attention particulière dans la campagne qui démarre.