Schöck, Ponts thermiques : une problématique à intégrer, dès la phase de conception

La revue des énergies renouvelables et des solutions alternatives.

Schöck, Ponts thermiques : une problématique à intégrer, dès la phase de conception

Se conformer à la RT 2012, sans traiter toute l’enveloppe, c’est prendre des risques

 

Raphaël Kieffer,

Directeur Général

Schöck

 

« Les solutions existent, le problème, c’est la non-prise en charge des ponts thermiques »

 

Les enjeux portés par la performance énergétique du bâtiment sont-ils, selon vous, suffisamment pris en compte par la filière ?

 

Ce n’est pas le cas, si on se fie à l’Observatoire Climat-Energie, qui a évalué les écarts des émissions de gaz à effet de serre (GES) des divers secteurs d’activités, pour l’année 2017 en France, par rapport aux objectifs de la Loi de transition énergétique. Le bâtiment est ainsi le secteur le moins performant avec un dépassement de 22,7 %, par rapport à la feuille de route. Cela tient, par exemple, au fait que le critère Bbio actuel ne préserve pas suffisamment l’efficacité énergétique du bâti, comme le relève le rapport interministériel d’évaluation de la RT 2012. Ce document recommande notamment de vérifier qu’il n’existe pas, dans le logiciel, de possibilité de contournement significatif de certains effets, comme pour les ponts thermiques des planchers intermédiaires, par exemple. Il est en effet possible de se conformer à la RT 2012, sans traiter ces ponts thermiques. Or, cela expose le bâtiment et ses usagers à de nombreux risques.

Quels sont ces risques ?

 

Tout d’abord, les ponts thermiques sont synonymes de trous dans l’enveloppe, ce qui implique des dépenses énergétiques accrues. Sur un plan global, cela engendre des émissions de GES. Pour les usagers, cela entraîne un surcoût d’exploitation. Rappelons que le chauffage représente en moyenne 14 % des dépenses d’un ménage, en France. Les risques concernent aussi la pérennité du bâtiment, puisque les différences de températures, au niveau des ponts thermiques, peuvent entraîner la formation de condensation et de moisissures.

 

Ces risques peuvent-ils être éliminés ?

 

Les solutions existent avec des rupteurs de ponts thermiques, opérationnels aussi bien en isolation thermique intérieure qu’extérieure et ce, pour des liaisons entre tout type de matériaux : béton, métal, bois, etc. Le problème réside plutôt dans la non-prise en charge des ponts thermiques. En France, la question est, au mieux, abordée au stade de l’exécution, alors qu’une approche dès la conception permettrait de trouver des solutions optimales sur les plans techniques et financiers. Nos gammes sont compatibles avec le BIM, mais trop peu de projets sont réalisés avec une telle approche, en France. Les habitudes de travail doivent évoluer…

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