Bâtiments publics : des économies d’énergie sans investissements lourds ?

La revue des énergies renouvelables et des solutions alternatives.

Bâtiments publics : des économies d’énergie sans investissements lourds ?

Maen Roch (35) : Des gains obtenus, grâce à l’optimisation des systèmes existants

Jérôme Delage,
Gérant
Sens 4
 

 « Pour cette école, la Ville a dépensé 3 500 € pour un gain de 11 700 € par an »

La Ville de Maen Roch (35) a engagé une démarche d’économie d’énergie sur des bâtiments communaux, il y a 3 ans. Une optimisation qui s’opère à moindre investissement. Le point avec Jérôme Delage, chargé de mettre en œuvre ce projet.

Générer des gains d’énergie sans investir… Vos interlocuteurs doivent être sceptiques, non ?

En effet. Cela a, d’ailleurs, été le cas avec les élus de Maen Roch. Quand nous leur disions qu’ils pouvaient atteindre des économies importantes, simplement en optimisant le fonctionnement de l’existant – régulation défectueuse, vannes grippées, déséquilibre dans les réseaux de chauffe, ECS non conforme… –, certains nous ont répondu que c’était impossible. Nous leur avons proposé d’installer, à nos frais, une supervision d’une école particulièrement énergivore, pendant deux semaines. Il s’agissait d’estimer les gains potentiels, avant de nous engager sur un niveau de performance. Les capteurs ont récupéré des informations relatives aux consommations d’énergie, en les croisant avec une station météo locale installée par Sens 4 pour établir un ratio indépendant des variations climatiques. Ces mesures nous ont permis d’établir qu’il était possible de réaliser au moins 20 % d’économies, à confort équivalent. La suite nous a donné raison.

Comment y êtes-vous parvenus ?

Nous avons notamment débridé la puissance des deux chaudières, afin de réaliser un boost de chauffage, le matin. Cela a permis d’abaisser la température des locaux, pendant les périodes d’inoccupation. Nous avons changé la régulation sur le chauffage du réfectoire, déployé des robinets thermostatiques et remis en état certains équipements qui fonctionnaient mal. La Ville a dépensé 3 500 € pour un gain de 11 700 € par an, soit une économie de 40 % sur la facture d’énergie. A noter que cette méthode donne des pistes d’économie dont nous discutons avec les équipes de la Ville qui ont accès aux données de la supervision, tout comme leurs prestataires. C’est donc un travail partenarial.

Le point de vue de Maxime Visalmon, DGS de la Ville de Maen Roch

« Convaincus par notre premier projet avec Sens 4, nous avons déployé la supervision sur une autre école, avec des économies de 3 000 €, en 2018. Cette année, l’hôtel de ville a suivi et nous comptons faire un essai sur un bâtiment rénové. Même sur un tel site, il y a sans doute des choses à revoir. Au-delà des économies, l’intérêt de la supervision est qu’elle n’entraîne pas de surcharge de travail pour nos services techniques. »

http://www.sens4.fr/