Bouyer Leroux, La stratégie bas carbone de la construction passe par la performance du bâti et le bilan carbone des industries

La revue des énergies renouvelables et des solutions alternatives.

Bouyer Leroux, La stratégie bas carbone de la construction passe par la performance du bâti et le bilan carbone des industries

Bouyer Leroux accélère sa transition énergétique

Leader national de la fabrication de briques en terre cuite, Bouyer Leroux se positionne comme un acteur incontournable de la stratégie de construction bas carbone qui se dessine à l’horizon 2022 avec l’application de la RE 2020. Son programme de transition énergétique accélère grâce à un investissement de 62 M€.

Interview d’Antoine Cellier, Directeur Marketing Bouyer Leroux

« 90 % de notre énergie thermique sera d’origine renouvelable à horizon 2027. »

 

 

Comment Bouyer Leroux répond aux exigences de la RE 2020 ?

Bouyer Leroux a une carte à jouer en ce qui concerne l’amélioration de la performance du bâti et le bilan carbone de la construction. Comparativement à la RT 2012, le calcul du Bbio, ou besoin bioclimatique, est renforcé avec des ambitions jusqu’à + 30 % de performance.

Cet indicateur va devenir prépondérant dans la conception des bâtiments. Un bon Bbio permettra en outre d’atteindre plus facilement les objectifs de la consommation d’énergie primaire (CEP) ainsi que ceux liés au calcul du degré d’inconfort (DH). Plus une enveloppe est performante thermiquement, moins elle nécessite de consommation de chauffage et donc apporte davantage de confort à ses occupants. Dans ce domaine, la terre cuite possède une très bonne conductivité thermique. ce qui en fait une solution optimale pour la  la construction des murs porteurs, notamment. A épaisseur égale, soit 20 cm, les briques thermiques de R 1,25 et R 1,50 offrent une meilleure résistance grâce à leur géométrie, dessinant des leurs labyrinthes thermiques intérieurs de plus en plus complexes. Elles permettent alors de réduire l’épaisseur de l’isolant intérieur et de gagner en surface habitable.

Le bilan carbone des industries représente-t-il un nouvel enjeu ?

La filière bâtiment est à l’ avant-garde en matière de bilan carbone. La RE 2020 impose désormais de déterminer le bilan carbone du bâti et de son usage. Les critères de cet indicateur vont se renforcer progressivement en 2025, 2028 et 2031. L’objectif étant de parvenir à 35 % d’amélioration du bilan carbone dans 10 ans. Cela va demander aux fabricants de réaliser des efforts substantiels dans leur processus de production. Déjà très impliqué dans le respect de l’environnement depuis de nombreuses années, Bouyer Leroux investit régulièrement dans des programmes d’énergies renouvelables afin de réduire l’empreinte carbone de ses usines. Nous sommes déjà en avance dans ce domaine.

Quels sont ces programmes d’investissements ?

Dans l’industrie de la terre cuite, les unités de séchage et les fours de cuisson sont très consommateurs d’énergie. Nous investissons actuellement 62 M€ sur l’ensemble de nos sites avec l’objectif de passer de 40 % à 90 % notre énergie thermique d’origine renouvelable d’ici à 2027. Cela passe notamment par des augmentations de capacité de foyers biomasse dans nos usines de Gironde-sur-Dropt (33) et La Séguinière (49). Nous lançons également une unité pilote de pyrogazéification à Saint-Martin-des-Fontaines (85) en partenariat avec Naoden, afin de remplacer le gaz fossile en syngaz. Si la technologie est validée, elle sera déployée dans l’ensemble des sites Terre Cuite de Bouyer Leroux. Enfin à Mably (42), une étude est en cours pour utiliser la chaleur solaire thermique durant le printemps et l’été en complément de la cogénération utilisée l’automne et l’hiver. Par ailleurs, en matière d’approvisionnement en biomasse, nous faisons le choix du local avec un mix de résidus de la première transformation du bois et des déchets du monde agricole. En 2027, 100 % de notre énergie électrique sera verte ou compensée.

Bouyer Leroux