Odorisation du gaz – Comment réguler l’ajout d’un agent odorant de manière continue et contrôlée, BRONHORST

La revue des énergies renouvelables et des solutions alternatives.

Odorisation du gaz – Comment réguler l’ajout d’un agent odorant de manière continue et contrôlée, BRONHORST

 Une collaboration au service de la juste odorisation du gaz.  

 « Ça sent le gaz ! »  oui mais… pas exactement ! Le gaz n’a en réalité pas d’odeur, on lui en donne une depuis 1946 suite à une catastrophe survenue au Texas, une fuite de gaz, inodore donc, a été à l’origine d’une explosion détruisant la London School de New London et provoquant la mort de près de 300 étudiants et enseignants. Alors si au tout début de l’odorisation il avait été choisi une odeur de jasmin, elle fut vite remplacée par une odeur beaucoup plus désagréable pour des raisons évidentes de sécurité. De nos jours c’est le THT (Tetra Hydro Thiophene) qui est le plus couramment utilisé comme agent odorant mais reste encore à régler le subtil dosage qui résistera aux différents équipements et réglementations en Europe. 

Mickael SOOBAROYEN, responsable du développement commercial chez BRONHORST France

 

 

 Baptiste FOLMER, responsable du service après-vente chez SFE Process, nous éclairent sur le sujet.   

 

 

Les utilisateurs doivent faire face à des problématiques de sous et même surdosage, les 2 apportant leurs lots de problèmes de sécurité.

Odorisation du gaz, pourquoi un virage vers ce marché si spécifique voire contraignant ? 

L’odorisation du gaz est obligatoire sur les marchés, toutefois son dosage reste très complexe. Les utilisateurs doivent faire face à des problématiques de sous et même surdosage, les 2 apportant leurs lots de problèmes de sécurité. Beaucoup d’installations présentes des équipements surdimensionnés qui ne permettent pas une régulation de la diffusion de l’agent odorant.  La société BRONKHORST, spécialiste de la régulation de débit en milieu critique en partenariat avec SFE Process, fabricant d’équipements pour procédés supercritiques, ont mis au point une pompe à faible débit couplée à un débitmètre permettant de réguler très précisément le dosage d’odorisant. La diffusion est ainsi contrôlée, vérifiée et validée, limitant les coûts d’utilisation de la matière et favorisant des maintenances préventives.  

Pourquoi réguler si précisément le dosage d’agent odorant dans les gaz, ou biogaz ? 

Par exemple, en France, la concentration en THT requise est généralement de 10 à 30 milligrammes par mètre cube de gaz. Il s’agit d’une très petite quantité d’agent odorant qui doit être ajoutée à un débit de gaz fluctuant. Traditionnellement, le THT est ajouté par shot dosing. Cela signifie qu’un contrôleur met en marche et arrête une pompe ou une vanne. Cette technique de dosage se traduit toujours par un type de dosage pulsé. Le taux d’injection réel au fil du temps peut être influencé par l’usure de la pompe et les variations de pression dans le système. En combinaison avec l’absence d’un véritable retour d’information ou d’un contrôle adaptatif, cela peut conduire à un dosage imprécis de l’odorisant. Grâce à notre combinaison de pompe et débitmètre spécifique, l’agent odorant peut être dosé en continu et mesuré avec une grande précision. La quantité d’odorisant réellement dosée et le débit de gaz correspondant sont automatiquement contrôlés et signalés à l’opérateur, permettant ainsi une injection correcte dans le réseau. Même une usure faible et prématurée ou importante est automatiquement compensée par le régulateur de débit assurant la précision du dosage et permettant la maintenance préventive des équipements. 

Quels sont les avantages d’un système de dosage micro-débit d’odorisant ? 

Les process de maintenance de ce genre de pompe sont exigeants, les contraintes pour les techniciens sont multiples, les odeurs insoutenables et tenaces obligent à porter de nombreux équipements de protection. La mise en place d’un système où la quantité requise d’odorisant est toujours mesurée, surveillée et contrôlée, permet de réduire la fréquence des maintenances. Cette régulation « à la source » limite l’ajout d’équipements supplémentaires comme par exemple des cannes de diffusion chargées de limiter les flaques générées par le surdosage. Le monitoring à distance permet une surveillance en temps réel.  

DOSSIER GAZ & BIOGAZ : Quelle place pour le gaz dans la transition énergétique 

« La synergie entre les différents procédés nécessaires à l’élaboration du gaz vert, tel que la méthanisation ou encore la méthanation avec l’ajout d’Hydrogène issu de sources renouvelables, contribue à la réussite de la transition énergétique en Europe. »  

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