ABB, Automatiser les bâtiments pour réduire l’empreinte carbone

La revue des énergies renouvelables et des solutions alternatives.

ABB, Automatiser les bâtiments pour réduire l’empreinte carbone

 Toujours plus avec encore moins 

Ce leitmotiv est en passe de devenir universel, nous voulons toujours plus : de confort, de sécurité, de facilité, de performance avec encore moins de consommation, d’impact ou de coût. Cela se transpose à toutes nos interactions du quotidien et d’autant plus à notre environnement direct, en l’occurrence l’actif immobilier. Acteur majeur de la filière du Smart Building, ABB développe un large panel de dispositifs pour la gestion de l’énergie et l’automatisation des bâtiments.

Franck MOUCHEL, Responsable segment tertiaire chez ABB, nous éclaire sur les avancées en matière de GTB de son groupe.

 

 

 L’objectif est de faciliter l’usage tout en réutilisant au maximum la structure 

Comment des solutions d’automatisation peuvent contribuer à réduire l’empreinte carbone ?

Dans une démarche globale sur l’impact de nos produits et leur cycle de vie, nous avons opté pour la promotion de la circularité de nos activités. Le groupe ABB a créé le label « ABB EcoSolutions » qui permet une traçabilité et une transparence totale de l’impact environnemental de nos produits. Dès leur construction en usine, nous favorisons l’utilisation de matières premières provenant de sources durables, nous travaillons sur l’optimisation de la durée de vie des équipements et des installations en recherchant l’évolutivité, et nous encourageons la réutilisation, la remise en état et le recyclage de nos produits et composants. ABB souhaite être plus qu’un fournisseur de matériel. Pour se faire, nous avons développé avec nos partenaires une réflexion plus générale, et un accompagnement intelligent des maîtres d’ouvrage, des bureaux d’études ou des architectes afin de proposer des solutions pertinentes et efficientes. Pour les constructions neuves,  ABB travaille avec des matériaux éco-conçus. Pour la rénovation, cela induit une réflexion sur les architectures en place. L’objectif étant de faciliter l’usage tout en réutilisant au maximum la structure, de moderniser certaines pièces, de privilégier le réemploi et, c’est vrai, de vendre moins de produits. C’est une philosophie que nous nous devons adopter pour réduire notre impact sur l’environnement et préserver les ressources pour les prochaines générations. Mais pour consommer moins et mieux, il faut  connaitre ce que l’on consomme et comment. Cet état des lieux, nous le mettons en place grâce à nos solutions de comptage : des compteurs et logiciels de gestion énergétique qui permettent une sensibilisation des utilisateurs et un suivi des consommations pour une analyse précise et pertinente des solutions techniques à apporter.  

Favoriser le réemploi n’est-ce pas se rajouter une contrainte de gestion de l’obsolescence ?

Nous avons opté pour une démarcation franche vis-à-vis de nos confrères de la CVC traditionnelle : le réemploi. C’est un choix stratégique et une vision de notre marché pour l’avenir. Nous souhaitons avant tout travailler sur l’analyse de l’existant, l’accompagnement et le suivi. « Nous comptons, nous mesurons, nous analysons et nous agissons ! » C’est effectivement une contrainte supplémentaire pour nos usines, qui doivent produire des produits multifonctionnels qui s’adaptent à la rénovation comme à la construction de bâtiments récents.  Les technologies ABB sont donc hybrides, elles s’adaptent aussi bien au neuf qu’à l’ancien et facilitent les évolutions et transformations tout au long de la vie des  bâtiments. 

Les décrets BACS et Tertiaire, un levier face à l’urgence ou une complexité règlementaire ?

Le constat est simple : il existe énormément de bâtiments concernés et peu de temps pour tout analyser et mettre en œuvre, et si on ajoute à cela le manque d’intégrateurs ainsi que la méconnaissance des utilisateurs de leur parc et de la réglementation, nous obtenons une situation complexe ou l’urgence se mêle à l’incompréhension. Il nous fallait donc trouver une solution simple et adaptée pour répondre facilement aux besoins des intégrateurs comme des propriétaires. Parmi nos 5000 références, nous proposons des packages d’instrumentations répondant aux décrets BACS en fonction des différentes classes de GTB (classe A, B et C). A ce titre, ABB a décidé de travailler en partenariat avec le groupe REXEL dont le réseau national de proximité permet de servir rapidement un maximum d’utilisateurs. Nous travaillons également sur de grandes campagnes de sensibilisation et d’explication sur les décrets BACS et leurs évolutions. Et enfin nous proposons un accompagnement personnalisé et des formations aux intégrateurs pour un déploiement rapide et efficace des solutions.

Concrètement citez-nous un équipement qui permet une réduction de l’empreinte carbone d’un bâtiment.

ABB a lancé la gamme « InSite Pro M » pour répondre aux exigences de gestion de l’énergie et des actifs. C’est une solution de comptage et d’analyse énergétique qui permet plus de prises de mesure et plus d’analyses. Cette solution évolutive permet de réduire les émissions de CO2 jusqu’à 15% tout en économisant jusqu’à 20% sur les factures d’énergie tout en respectant les normes d’efficacité énergétique les plus élevées. Outre leur gain économique et énergétique évident, ces solutions sont installées en moins d’une journée, leur configuration et mise à jour se font en continu, minimisant les temps d’arrêts opérationnels. Une fois installées, les utilisateurs finaux ont une transparence totale sur les performances du flux d’énergie dans les tableaux de distribution secondaires grâce à un diagnostic constant du système et à la disponibilité des notifications en temps réel. De plus, ils peuvent programmer des actions sur l’interface utilisateur Web intuitive qui réagissent automatiquement aux conditions du système sans intervention manuelle.

Question dossier : automatiser aujourd’hui pour répondre aux besoins, mais demain, quels défis relever ?

« La flexibilité énergétique est un des vrais enjeux de demain. L’électricité étant difficilement stockable, son utilisation doit être plus rationnalisée. Moins consommer pour moins produire certes mais surtout travailler sur une gestion raisonnée, voire une autogestion des bâtiments. Récupérer l’énergie pour la restituer au moment opportun grâce à une gestion efficace des usages du bâtiment. »