Sodaf GEO ETANCHEITE, L’activité autour des projets de méthanisation est montée en puissance dans les régions disposant de cultures à valeur ajoutée.

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Sodaf GEO ETANCHEITE, L’activité autour des projets de méthanisation est montée en puissance dans les régions disposant de cultures à valeur ajoutée.

Méthanisation : un dynamisme fort du marché

« L’idée reçue selon laquelle les unités de méthanisation seraient approvisionnées par des matières nobles, donc ponctionnant les terres dédiées à l’alimentation humaine ou animale, est assez répandue. »

Frédéric Berthomé, conducteur de travaux principal de Sodaf GEO ETANCHEITE

Sébastien Tourtevoix, chargé d’affaires agence Nord-Ouest Sodaf GEO ETANCHEITE

   

L’activité qui gravite autour de la construction d’unités de méthanisation est dynamique depuis 2015, surtout dans les régions françaises où les cultures agricoles génèrent un revenu suffisant pour le réinvestir. Mais la filière doit aussi faire face à certaines idées reçues qui freinent son expansion.

 

Frédéric Berthomé, comment intervenez-vous dans les projets de méthanisation ?

Le process de fabrication de gaz des unités de méthanisation permettent d’extraire des digestats, soit bruts, soit séparés sous forme de compost solide ou liquide. Les digestats liquides sont stockés directement sur les unités de méthanisation ou bien déportée dans des bassins. C’est le système utilisé pour les unités de méthanisation collectives qui regroupent jusqu’à une centaine d’agriculteurs. Nous, nous intervenons pour le stockage de ces digestats liquides avec une solution partielle ou complète de terrassement des infrastructures et réseaux et de fourniture et pose de solution d’étanchéité des bassins.

Sébastien Tourtevoix, comment se porte le marché ?

Il est porteur. L’activité est montée en puissance depuis 2015. Nous constatons un dynamisme fort dans les régions disposant de cultures à valeur ajoutée, aux revenus suffisants pour permettre d’investir dans des projets de méthanisation de grande dimension. C’est le cas dans les Hauts-de-France, par exemple, grâce aux endives, aux betteraves et aux pommes de terre, ou en Normandie, à proximité de Rouen, avec le lin. L’activité est également présente en Bretagne et dans les Pays de la Loire notamment, où les unités sont souvent individuelles et de taille plus réduite. Citons également le département de l’Orne où beaucoup de projets se montent.

Sébastien Tourtevoix, pourquoi proposez-vous désormais de couvrir les bassins de digestats ?

Car la réglementation pourrait évoluer. Nous proposons donc un système de couverture des digestats liquides. Même quand nos clients n’en font pas la demande expresse, nous anticipons la réglementation : tous nos bassins sont compatibles avec une couverture ultérieure.

Frédéric Berthomé, quelles idées reçues freinent parfois le développement des projets de méthanisation ?

L’idée reçue selon laquelle les unités de méthanisation seraient approvisionnées par des « matières nobles », donc ponctionnant les terres dédiées à l’alimentation humaine ou animale, est assez répandue. Il faut pourtant savoir que l’apport issu des champs est limité, de l’ordre de 5 % à 15 %. Les matières premières proviennent de sources diversifiées comme les déchetteries pour les déchets verts, les abattoirs pour les graisses, des industries agroalimentaires… La méthanisation permet de recycler des déchets de proximité, comme cette unité de méthanisation construite à côté d’un hippodrome pour exploiter le fumier. Nous avons contribué à ce projet. Il est souvent nécessaire qu’un tiers, une communauté de communes ou un industriel, assure localement l’approvisionnement. Et le cercle est vertueux, car l’électricité produite alimente la collectivité.

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