Une solution globale pour optimiser la lubrification de chaque moteur biogaz, Q8 Oil

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Une solution globale pour optimiser la lubrification de chaque moteur biogaz, Q8 Oil

Borde Matin (42) : un gain de 200 % en termes d’intervalle de vidange

Yves Brun, Business Development Manager Energy chez Q8Oils 

 « Choisir l’huile adaptée et s’assurer qu’elle le restera dans la durée. »

Longtemps, les exploitants d’unités de méthanisation se contentaient de suivre les préconisations des fabricants pour assurer la lubrification de leurs moteurs. Depuis quelques années, leurs exigences sont plus poussées, en vue d’optimiser la disponibilité de leurs installations et, donc, leur rendement. Grâce à des solutions globales, il est notamment possible d’augmenter le pas de vidange, comme l’évoque Yves Brun, Business Development Manager Energy chez Q8Oils.

Quelles sont les attentes des exploitants d’unités biogaz en matière de lubrification des moteurs ?

Ils recherchent l’huile qui leur permettra d’assurer la productivité maximale de leur unité, en fonction du type de moteur et de la nature du gaz utilisé, qu’il soit issu d’une méthanisation agricole ou d’une décharge. En effet, chaque site, chaque moteur aura ses spécificités. C’est pourquoi il est nécessaire d’engager une démarche de suivi global pour aller au-delà des seules préconisations des motoristes. Cela passe, tout d’abord, par l’identification du moteur et l’examen de l’historique des analyses des huiles en service. Cette étape vise à déterminer les causes de vidange et l’évolution de la qualité de lubrification. Une telle étude permettra d’optimiser la longévité de la charge d’huile en service dans le moteur. Par exemple, si les vidanges sont causées par une chute de TBN (Total Base Number), il conviendra d’utiliser une huile moteur qui possèdera une réserve élevée de TBN. Dans le cas de vidanges liées à une oxydation du lubrifiant, une huile synthétique pourra retarder ce phénomène. Cela étant, dans le secteur de la méthanisation, de nombreux paramètres peuvent évoluer, comme la qualité du biogaz par exemple. Il faut donc non seulement savoir choisir l’huile adaptée à son installation, mais aussi s’assurer qu’elle le restera dans la durée, grâce à un suivi analytique longitudinal et au retour d’expérience (REX).

Comment ce suivi se déroule-t-il ?

Il repose sur l’analyse d’échantillons d’huile en laboratoire, en respectant les périodicités définies par le motoriste. Plusieurs indicateurs sont analysés : viscosité, indices d’acidité et de basicité, IPH, oxydation, nitration, présence de particules d’usure, etc. Ces contrôles permettent de programmer la vidange, en sachant que l’objectif est de réaliser celle-ci en heures masquées, au moment des arrêts de maintenance du moteur. Le suivi permet aussi de détecter des dysfonctionnements en amont et d’assurer la longévité de l’équipement. C’est donc à la fois les coûts de fonctionnement, le confort de travail des techniciens et la production qui sont optimisés. A titre indicatif, nos laboratoires analysent 50 000 échantillons par an.

Avez-vous un exemple concret de gains générés, grâce à l’utilisation d’une huile adaptée aux conditions d’exploitation sur un site ?

Nous travaillons avec tous les motoristes présents sur le marché, mais avons un partenariat avec INNIO dont trois moteurs Jenbacher 420 équipent le Pôle Environnement de Borde Matin, dans la Loire, un site exploité par le Groupe Suez. Ces moteurs stationnaires fonctionnant au gaz de décharge produisent de l’énergie verte pour répondre aux besoins électriques de 12 500 habitants, tout en fournissant du chauffage et de l’eau chaude. L’agressivité du gaz de décharge valorisé sur ce site se traduit notamment par une chute rapide du TBN de l’huile et par un intervalle de vidange historique d’environ 600 heures. Dans ce cas, l’oxydation et la silice ne constituent pas des facteurs limitant pour l’optimisation de la charge d’huile. Nous avons donc développé l’huile Jenbacher S Oil 40 qui offre à la fois une plus grande réserve de basicité et une meilleure rétention du TBN. Plus de 6 mois de tests, pilotés par les équipes d’Engie et de Q8Oils, ont fait apparaitre un gain de 200 % en termes d’intervalle de vidange en atteignant les 1 200 heures, tout en réduisant l’impact environnemental et les coûts de maintenance.

Plus d’infos sur https://www.q8oils.com/fr/