Une approche globale qui couvre les études, le développement, le financement et l’exploitation

La revue des énergies renouvelables et des solutions alternatives.

Une approche globale qui couvre les études, le développement, le financement et l’exploitation

Evergaz Ces acteurs intégrés qui croisent les retours d’expériences

evergazInterview auprès de Frédéric Flipo, Directeur Général Délégué d’Evergaz

« Une base de données avec plus de 1 200 types de matière »

Le marché du biogaz voit apparaître des acteurs intégrés regroupant les activités de bureau d’études, de développement de projets et d’exploitation d’unités. Quel est le but d’une telle approche ?evergaz

Evergaz : Ce positionnement transversal vise à croiser les retours d’expériences, ce qui permet d’améliorer à la fois la conduite de projets et l’exploitation de sites en service. C’est l’approche que nous avons développée. Dans cet esprit, nous avons aussi voulu tirer parti des expériences allemandes et belges, en y développant des projets territoriaux et en y exploitant trois sites. Cela nous permet d’aller au contact de fournisseurs et d’opérateurs présents sur des marchés leaders. Notre expérience dans ces deux pays nous permet également d’entrevoir ce que pourrait être les futures politiques tarifaires du biogaz, en France.

Quels sont les principaux enseignements tirés de vos retours d’exploitation ?

Evergaz : Il en ressort notamment l’importance de l’ergonomie des sites, avec un double objectif : maîtriser les aspects de evergazpénibilité pour les opérateurs et simplifier les process, afin de réduire les incidents qui impactent la rentabilité. Dans le biogaz, les modalités d’exploitation sont au cœur de la performance. Nous avons ainsi repris des unités en déficit, sur lesquelles la mise à disposition de nos techniciens a permis d’atteindre la rentabilité initialement projetée. Le fait d’avoir les mains dans les process au quotidien est très enrichissant, en termes de prise en charge d’éventuels dysfonctionnements humains, biologiques ou techniques.

Concernant les matières valorisées, tous les pays n’ont pas la même approche. Là encore, quels enseignements en tirez-vous ?

Evergaz : En effet, l’Allemagne fonctionne avec des cultures dédiées et la Belgique privilégie la valorisation des déchets. Mais cela ne nous empêche pas de couvrir un large spectre d’intrants. Depuis 2008, nous avons pu établir une base de données qui regroupe aujourd’hui plus de 1 200 types de matière. Cet outil nous permet de mettre nos solutions au service des territoires, afin qu’ils puissent valoriser au mieux le potentiel de leurs déchets. C’est en cela que la méthanisation peut aller bien au-delà de la seule dimension énergétique.

Plus d’info : www.evergaz.com

Propos recueillis par Nils Bruder