Le charbon actif capte les polluants et optimise le fonctionnement de l’unité biogaz, Siloxa

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Le charbon actif capte les polluants et optimise le fonctionnement de l’unité biogaz, Siloxa

Choisir un charbon actif adapté afin de réduire les coûts de filtration

Le choix du charbon actif détermine l’optimisation du système de filtration de l’unité de méthanisation et sa rentabilité. Une expertise reconnue par Siloxa, entreprise internationale qui recense plus de 30 ans d’expérience dans la fabrication et la distribution de charbon actif à destination des installations de méthanisation. La filiale française, lancée en janvier 2021, répond aux besoins hexagonaux en plein essor.

Interview de Frédéric Bestautte,
Responsable Commercial.

« Le choix du charbon actif influe directement sur la performance de l’unité de méthanisation »

En quoi le charbon actif joue-t-il un rôle essentiel dans la méthanisation ?

Le charbon actif a la particularité de nettoyer le biogaz. Ainsi, utilisé dans le système de filtration, le charbon actif permet d’éliminer notamment l’H2S (hydrogène sulfuré) et les COV (composés organiques volatils). Un processus de séchage et réchauffage (ou compression) en amont du filtre permet de maitriser l’humidité relative du biogaz. L’humidité relative a un rôle déterminant pour l’adsorption de l’H2S. En circulant dans ce qu’on peut appeler un « pot à charbon », les polluants sont adsorbés. L’H2S en présence d’humidité se transforme en acide sulfurique et contribue à une usure prématurée des moteurs en cogénération. Certains COV, notamment les siloxanes ont un effet dévastateur pour beaucoup d’éléments mécaniques. Concernant les sites qui injectent directement le biométhane dans le réseau, la tolérance de présence de ces polluants est proche de zéro. Si le biométhane est trop « sale », l’injection est immédiatement interrompue. Le biométhane est alors brulé sur place via la torchère en forçant l’arrêt de production.de gaz. D’où la nécessité d’intervenir très rapidement.

Comment intervenir au plus vite dans ce genre de situation ?

Chaque minute d’arrêt représente une perte de chiffre d’affaires, en moyenne 300 € de l’heure. En France, nous avons un stock tampon de charbon actif afin de remplacer le charbon dans les filtres fixes ou mobiles dans l’urgence. Mais le mieux est encore d’anticiper ces remplacements. Des capteurs de mesures d’H2S sont disposés sur les installations et permettent d’alerter en cas de dépassement de seuil avant l’arrêt. Cela permet d’intervenir au plus vite. Chez SILOXA France, notre force, c’est notre capacité de réaction et d’intervention, avec une grande adaptabilité aux situations. Nous étudions chaque process de nos clients pour comprendre comment est constitué le biogaz afin d’adapter le charbon actif. Nous avons pour cela des outils de calculs qui permettent de maîtriser la performance de la filtration.

Le choix du charbon actif a un réel impact ? Comment l’expliquez-vous ?

En effet, il y a un choix stratégique à faire sur le charbon actif le plus adapté à son installation. Chaque méthaniseur possède un taux de polluant différent, en fonction de ses intrants et de ses réglages. L’objectif est de proposer un charbon actif qui soit adapté et dont le coût de filtration horaire est au plus bas. L’enjeu n’est pas le coût du charbon au Kg mais bien le coût de filtration. Nous avons une quinzaine de charbons actifs aux propriétés différentes et aux performances différentes. Le but est de mettre en place la bonne qualité de charbon en face de la quantité de polluants à capter. Nous réalisons pour cela une analyse de biogaz par le biais d’un prélèvement. En fonction du taux, ainsi que des réglages d’humidité et d’oxygène, nous adaptons le charbon. Nous apportons toutes ces connaissances à nos clients pour leur permettre de comprendre le choix que nous préconisons. Il faut également prendre en considération les coûts de retraitement du charbon usagé. Nous apportons ce service à nos clients avec plusieurs voies pour éliminer ou valoriser ce charbon actif saturé.

Quelle quantité de charbon est nécessaire ?

La quantité dépend de l’unité de méthanisation, de ses réglages, de ses intrants… En moyenne, une installation qui produit 200 à 300 m3 de biomethane par heure nécessite 3000 litres de charbon actif. La durée de vie de ce charbon dépend elle aussi des éléments précités. Cela peut passer du simple au double voir beaucoup plus, d’un mois d’utilisation à un an. Parfois, les clients ont intérêt à recevoir certains types de déchets avantageux financièrement mais beaucoup plus polluants, il sera alors nécessaire d’intervenir plus souvent pour le changement du charbon actif. Nos clients n’ont pas toujours conscience de l’importance de certains polluants et nous appellent alors pour régler les problèmes. Dans les projets de constructions de nouvelles unités, le charbon actif est très peu évoqué, car il s’agit d’un consommable. Pourtant, il a toute son utilité dans la performance d’une installation de biométhane et surtout dans la maitrise des coûts de fonctionnement.

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