Des émissions de CO₂ réduites de 97 %, par rapport au gazole

Philippe Van Deven, Directeur général de GNVert

La production de bioGNV, issu de la méthanisation de déchets organiques, offre de nouvelles perspectives pour une mobilité plus respectueuse de l’environnement, notamment pour les véhicules lourds. « Par rapport au gazole, ce carburant renouvelable réduit les émissions de CO₂ de 97 %, souligne Philippe Van Deven, Directeur général de GNVert. Sur le plan du bilan carbone,le bioGNV est ainsi comparable à l’électricité d’origine renouvelable. Toujours en comparaison avec le gazole, il réduit respectivement les émissions de particules fines et de NOx de 95 % et de 85 %. »

Cerise sur le gâteau : à ces vertus écologiques s’ajoute une fiscalité favorable qui rend le bioGNV 15 à 20% moins onéreux que le gazole. Il n’est donc pas étonnant que des acteurs des transports de personnes ou de marchandises ne s’y soient intéressés. Par exemple, pendant 2 ans, GNvert a permis à Carrefour de tester la solution avec succès. Le distributeur est sur le point de déployer, sur 3 ans, une flotte de 200 camions roulant au bioGNV avec lesquels il ambitionne de diminuer de plus de 20 000 tonnes de CO2 l’impact des ses livraisons d’ici à 2017.

« La forte demande actuelle est une bonne nouvelle pour la pérennité de la filière. »

Concrètement, dans une logique de boucle vertueuse locale d’un point de vue environnemental et créatrice d’emplois non délocalisables, les biodéchets (fruits et légumes, végétaux, etc.) produits par les magasins Carrefour sont récupérés, puis traités dans une usine de méthanisation Rappelons que les véhicules bioGNV conomment indifféremment du GNV ou du bioGNV. Ce dernier est injecté sur le réseau de gaz naturel et sa consommation est attestée par des certificats de garantie d’origine renouvelable.

Accompagner la demande

« C’est une bonne nouvelle pour la pérennité de la filière que la demande soit aussi forte actuellement, observe Philippe Van Deven. Le rôle de GNVert est d’accompagner cette demande, en étendant notre réseau de stations publiques ou mutualisées pour les véhicules lourds qui constituent notre cible majeure. Il peut s’agir de camions, de bus ou encore de bennes à ordures ménagères, la Ville de Paris va prochainement avitailler ses bennes à ordures ménagères au bioGNV. Les atouts, tant économiques, écologiques, environnementaux du bioGNV, en font ainsi une alternative des plus pertinentes au gazole. »